dimanche 22 mai 2011

la suite de l'ennui...

Je termine la lecture d'"Anticancer" de David Servan-Schreiber, neurobiologiste, chercheur en neurosciences. J'hésitais, je ne pensais pas trouver ce que j'y ai lu!?!  Mais surtout j'ai trouvé mon besoin d'ennui...et oui!

Dans son livre, pour nous faire comprendre plus facilement les bonnes habitudes de vie, alimentaires, respiratoires, il relate des expériences personnelles qu'il a eues avec plusieurs de ces patients.  Entre autre, il nous parle de "Joël", un homme extrêmement tendu, toujours sur son BlackBerry, à lire ses messages, à y répondre.  Il nous dit: "il n'était pas vraiment présent lors de nos rencontres".  Quand il a parlé à un confrère du cas de Joël, des difficultés qu'il avait à entrer en contact avec lui, il écrit: "J'ai la solution: pour qu'il se recentre, il faudrait qu'il commence par passer deux semaines tout seul assis sur un rocher dans le désert (personnellement, je préfère un rocher sur le bord de la mer) C'est un minimum, sinon nous ne pourrons rien faire pour lui!" Bang! Ça m'a frappé en plein front... voilà mon besoin d'ennui!?! Et je continue la lecture: "Nous sommes nombreux à être devenus des étrangers à notre monde INTÉRIEUR, perdus dans tout ce qui semble plus urgent et plus important: nos emails, internet, nos émissions de télévision, nos téléphones portables.  PLUS nous sommes "connecté" au monde extérieur et MOINS nous sommes "connecté" à notre monde intérieur. Pour demeurer en SANTÉ, nous avons besoin de commencer à nous retrouver.

Bon, mais comment faire?  Nous le savons tous, mais le voulons-nous vraiment?

lundi 16 mai 2011

L'ennui

Le penseur de Rodin
Je dis toujours à la blague: "J'ai hâte de m'ennuyer!".  En fait, ce que je veux dire c'est: "j'ai hâte d'avoir le temps de m'ennuyer", ça voudra dire que j'ai du temps.  Pour moi, l'ennui est essentiel à ma survie.  Je ne parle pas d'ennui qui entraîne la dépression.  Je parle d'avoir à ne rien faire, juste laisser vagabonder mes idées, mes pensées. Rien faire qui doit être "productif", même si ça le devient. Rien faire me permet de penser et ainsi de créer...mais sans objectif précis.

Avant de partir en vacances, je dis toujours: "J'espère qu'on va s'ennuyer" mais finalement ce que je veux dire: "J'espère qu'on aura du temps à nous pour penser, flâner, jaser, rien faire quoi..." Et nous, ça veut aussi dire individuellement et non "fusionnellement", mais je suppose que c'est un autre sujet...

lundi 9 mai 2011

la fête des mères

Quelle horrible journée pour perdre sa maman! Pourtant il faisait si beau. La mère de ma chum Suzanne est décédée hier, la journée de la fête des mères.  C'est toujours triste de perdre sa mère, même si parfois les derniers mois, jours sont devenus difficiles mais c'est encore pire par une belle journée de la fête des mères. 

Nous, les mamans, on ne veut pas une fête des mères pour faire souffrir d'autres mères ou enfants à cultiver des roses pour notre système capitalisme dans des conditions inadmissibles.  On ne veut pas créer des obligations aux enfants qui ont déjà beaucoup de responsabilité sur le dos. C'est, pour moi, une fête tous les jours de voir mes filles devenir de magnifiques femmes. Quoi demander de plus. Je pense qu'il faut célébrer la fête des mères de la façon qui nous convient le mieux. C'est ça une fête après tout!

dimanche 1 mai 2011

l'art de vieillir

Est-ce que l'art de vieillir est l'art de rester jeune? Non je ne crois pas. L'art de vieillir est probablement l'art de rester vivant autant physiquement que psychologiquement et d'accepter de mourir.

Un ami me disait qu'on devrait avoir des cours sur l'art de vieillir.  Plus j'y pense, plus je sais qu'il a raison. Mais comment apprendre à vieillir? Premièrement en apprenant à prendre de soin de nous, de notre corps et de notre esprit.  Le problème c'est qu'il faut débuter très jeune à apprendre à vieillir.  C'est un paradoxe dans le vrai sens du terme!

Et accepter de mourir!  Le Dr Béliveau, dans son livre sur la mort, dit: "Plus on connaît une chose, moins on en a peur".  Je crois qu'il a raison et d'avancer en âge nous permet de nous questionner et de nous réconcilier avec la vie, la vieillesse mais aussi la mort.  Bien que je ne suis pas du tout pressée, j'entrevois la mort beaucoup plus sereinement avec les années.
Sur ce, nous devrions être à l'écoute de l'expérience des autres sur la vieillesse, ils ont beaucoup à nous apprendre les vieux!