samedi 12 novembre 2011

L'argent

J'aimerais dire "j'haïs l'argent!" J'aimerais être indépendante vis à vis l'argent. Mais je dois m'avouer que j'aime l'argent. On dirait que je suis rendue là ou je suis incapable de m'en passer, incapable de penser vais-je avoir assez de sous pour l'épicerie...
Avoir de l'argent permet d'être plus économe, je sais c'est paradoxale, n'est-ce pas! Quand tu en manques tu ne peux pas réfléchir aux achats que tu feras. T'as les sous, tu achètes. Même que tu te dépêches à acheter pour ne pas en manquer, tu reçois ton salaire, tu cours à l'épicerie, à la pharmacie, acheter les bottes d'hiver pour les jeunes...parce que t'as été longtemps à te priver ou priver ta famille (bien sûr sans que cela paraisse). Mais quand tu en as un peu plus...tu deviens moins pressé, tu magazines plus, tu as le temps de regarder les prix et surtout te demander: est-ce que j'ai vraiment besoin de l'article convoité?
Alors j'aimerais dire "j'haïs l'argent" mais non "j'aime l'argent". J'aime ne plus me priver, ne plus compter, ne plus attendre un bien essentiel. Et d'un autre côté, j'aime l'argent parce qu'elle me permet d'être autonome, généreuse, économe, consciente de la pauvreté et du gaspillage des produits de consommation et ainsi du pouvoir de consommer intelligemment. C'est très paradoxal ma réflexion et dans le même paradoxe je n'aime pas parler d'argent!...

1 commentaire:

  1. L'argent coupe ma liberté de choix. Alors, je suis obligée de m'incliner devant son pouvoir. Je ne suis ni ascète ni moine bouddhiste. L'argent peut nous tourner en bourrique quand on en manque et nous priver de certains conforts.

    Voyager sans argent ? Avoir une maison sans argent? On travaille pour de l'argent merde! La vie est courte et sans argent, elle est drôlement longue et pas pour les bonnes raisons.

    Évidemment, on déjoue l'argent par nos valeurs, notre culture, nos connaissances car nous ne serions que des êtres superficiels préoccupés par le matériel.

    Je trouve que le malheur est plus confortable à la chaleur. J'aime mieux pleurer dans une Mercédes que sur un bicycle. On tue du monde pour de l'argent. On fait la guerre pour de l'argent et nous on travaille pour payer notre loyer et notre char. Le paradoxe de l'argent est créé par les utilisateurs de l'argent.

    Disons que les grands de ce monde et nous, n'avons aucun point commun. Nous sommes leurs marionnettes et parce que nous ne voulons pas être identifier à des êtres de pouvoir et d'argent, on dit qu'on aime pas l'argent parce que l'argent représente tant de choses mauvaises.

    La misère ne me dit rien. Je veux des sous, je veux me gâter, m'offrir des privilèges que la pauvreté ne donne pas.

    Josée

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