Qu’est-ce que la vie, sinon les heures, les jours, les années que nous avons? Dominique Loreau
dimanche 23 janvier 2011
La jalouserie
L'artiste Angelo Bronzino (1503-1572) (source Wikipedia) traduit bien très la souffrance d'un être jaloux, envieux. Il a représenté la jalousie grimaçante et torturée. Un des sept péchés capitaux : l'envie est source d'actes incontrôlés de la part du possédé.
En est-il autrement aujourd'hui? Je ne parle pas de jalousie amoureuse. Je parle d'envie de la maison du voisin, de son mode de vie, de son talent, qui se traduit souvent par de la haine envers celui ou celle dont nous sommes jaloux. Je ne comprends pas cette forme d'état mais je la vois à tous les jours autour de moi et dans les journaux.
Je l'appelle : la jalouserie. Ça me paraît encore plus pervers, plus profond. J'ai de la difficulté à imaginer qu'on peut perdre des amitiés par envie mais je sais que ça existe. C'est la pire forme de haine que je connaisse. C'est, selon moi, le résultat de toutes les guerres et atrocités de notre civilisation.
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Quelle belle réflexion par ce dimanche ensoleillé. La fenêtre de la porte du deuxième étage laisse échapper une lumière éclatante qui se jette sur moi entrain de t'écrire. Es-tu jalouse ?
RépondreSupprimerC'est une blague !
Quand on se réjouie du bonheur des autres, c'est tellement plaisant. Le bonheur des autres me stimule et la vie est trop courte pour vouloir ce que les autres veulent. Je préfère vouloir ce que JE VEUX.
Judicieux choix d'image : ce que j'aime dans la peinture, c'est la force de l'émotion.
RépondreSupprimerJ'aime aussi le mot « jalouserie », très québécois, très imagé, très « jaloux »!
Et j'adore les discussions autour des sept péchés capitaux, d'où découlent tous les autres péchés — selon la tradition chrétienne, bien sûr —, car pour moi, les péchés n'existent pas, tout comme Dieu ou le Diable, d'ailleurs. Si tout cela existait, je serais damné et je brûlerais en enfer — qui n'existe pas non plus — pour l'éternité. Mais à bien y penser, moi qui gèle d'octobre à juin dans notre Québec trop au nord, les flammes de l'enfer sont peut-être ce qu'il me faudrait. Et si j'alimentais le feu de mon vivant en commettant quelques péchés, véniels, bien sûr, quoique certains péchés capitaux pourraient aussi me réchauffer les jours de grand froid, comme aujourd'hui.
Cesdits péchés sont simplement des valeurs très personnelles qui, selon l'importance que l'on veut bien leur donner, peuvent guider nos comportements dans la société : l’acédie (ou la paresse spirituelle), l’orgueil, la gourmandise, la luxure, l’avarice, la colère et l’envie.
Qui cela peut-il déranger que je fasse preuve de paresse spirituelle? Ou même de luxure? Ce qui se passe dans ma chambre à coucher ne regarde que ceux qui s'y trouvent. Et la colère, alors? Modérée, elle représente un pouvoir libérateur.
Et que dire de l'envie? Cette fameuse « jalouserie »? On peut aussi la voir, selon son propre système de valeur, comme un appel à nous dépasser, à foncer, à oser. Mais, comme tu le dis si bien, c'est quand elle mène à la haine qu'elle est atroce. C'est très probablement l'imposition de valeurs trop personnelles par les théocraties qui sont la source de toutes les guerres, de tous les maux.