Qu’est-ce que la vie, sinon les heures, les jours, les années que nous avons?
Dominique Loreau
Sommes-nous une société d’impatients? L’attente est-elle toujours angoissante? Pourquoi ne serait-elle pas stimulante?
L’attente d’une lettre (que dis-je d’un courriel), d’un voyage à venir, d’un amoureux, d’un nouveau né, d’un vieillard qui ne finit plus de mourir. Même le sablier de l’ordinateur nous agresse lorsque le sable ne finit plus de descendre! Que d’énergie dépensée à attendre. Et si on utilisait ce temps d’attente pour faire autre chose qu’attendre. Prendre ce temps pour rêvasser… au volant ou sur le balcon! Le courriel attendu n’arrivera pas plus vite et on ne fera pas accélérer la file d’attente à la banque en y pensant plus ou en devenant impatient.
Je pense que nous sommes trop pressés d’obtenir des résultats et pas assez à les préparer. Je pense qu’on devrait savourer ces moments d’attente pour mieux apprécier la chose attendue, parce qu’une fois « arrivée » l’impatience est tout de suite remplacée par une autre attente, un autre besoin à combler. Je pense que prévoir un voyage et le planifier est presqu’aussi stimulant que de le faire et d’y repenser pendant des années.
Quand je nous regarde j’ai le sentiment que nous consommons le temps et donc notre vie comme nous consommons des biens matériels. Aussitôt acheter on passe à autre chose, qu’est-ce qu’on pourrait bien acheter de nouveau? Savourer, rêvasser, prendre un bain, lire un livre, appeler un ami, c’est surtout ça la vie. Je pense qu’en réalité ça devrait être ça la vie.
Tu as tout à fait raison. Le docteur Robert Béliveau, dans son atelier sur la réduction du stress, nous disait que la pratique du calme l'avait amené à voir les files d'attente (à la banque, à l'épicerie, etc.) comme autant d'occasions de méditer, de faire un exercice de cohérence cardiage ou un scan corporel, de profiter de ce qui se passe dans le moment présent.
RépondreSupprimerMoi, j'attends toujours ton prochain billet dans le plaisir plutôt que dans l'impatience. Et en attendant, je fais mille et une choses que j'aime.
Blaise Pascal résumait l'attente de la chasse ainsi : le temps de se préparer, de planifier, de ramasser ses armes rend le chasseur plus longtemps heureux que le temps de la chasse elle-même.
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