dimanche 20 février 2011

Quand le corps ne répond plus

Paul Dardé, La douleur, 1913
Quand le corps ne répond plus l’esprit fuit. Pour tenter de masquer la douleur la médication n’est qu’un palliatif. La médication ne guérit pas, elle permet d’aller plus loin. Je voudrais m’évader de toute cette chimie. Le corps en demande, l’absorbe, se calme et le rejette par ses entrailles.  Je n’en peux plus d’avoir mal, je n’en peux plus de souffrir. Pourquoi? Faites que le médicament agit, faites que je puisse dormir pour ne plus souffrir.  L’esprit se rebelle, il veut vivre, il veut s’exprimer, il veut vomir mais le corps ne répond plus. La souffrance physique n’est que la pointe de l’iceberg.
Comment nos ancêtres faisaient pour vivre sans Viagra, Voltarin, Prozac, Coca-Cola? Cette chimie qui nous empoisonne nous fait vivre plus longtemps, dans quelle condition? Quel est le prix à payer?
L’esprit répond que le prix en vaut la peine et alors il accepte de se polluer le corps.  Est-ce cela la sérénité? Et dans l’équation il doit y avoir du bonheur, de la création sinon … j’arrête tout.  Ah! Nous voilà émotive ma chère dame!?!   Non, épuisée.  La douleur épuise et rend fou, heureusement que l’écriture apaise l’esprit. Faut-il souffrir pour créer?

Avis aux intéressés: lire mon commentaire pour connaître mon état de santé.

5 commentaires:

  1. Que ton article tombe à point chère Célyne! La souffrance rend fou, je le crois et voir ses êtres chers souffrir nous torturent l'esprit.Une pilule pour stabiliser la glande thyroïde, une autre pour le diabète II et une autre pour le stress. On prolonge notre vie mais à quel prix. Des gens prennent jusqu'à 20 à 30 pilules par jour. Quelle bouillie ! Et les médecins ont des arguments convaincants :"Voulez-vous vivre ou mourrir?"
    Et n'oublions pas que nous enrichissons les coffres des laboratoires pharmaceutiques. Peut-être que nous pouvons lorgner du côté de la nature.
    Flore Printanière de Gisèle Lamoureux n'a pas de recettes miracles mais a prouvé l'efficacité de certaines plantes.
    Garder espoir bien sûr! Et puis fatalement, je vous dirai que tout nous tue à petit feu y compris les médicaments si rassurants au début mais la vie est tellement forte et veut tellement vivre.

    RépondreSupprimer
  2. Dans le but de rassurer les gens sur mon était de santé physique et émotionnelle, mon dernier blog a été écrit cette nuit. Depuis plus de 2 semaines je tente de diminuer (pour ne pas cesser) la médication pour les hernies. J’ai tout le système digestif en miette. Mais, après deux nuits sans sommeil, je me suis convaincue qu’il fallait que je les reprenne. Ce qui a fait déborder le vase (l’estomac) dans la nuit de vendredi, j’ai été attaquée par des crampes intestinales pendant plus de 6 heures pour m’apercevoir que je faisais une intolérance au Sorbitol (maudite chimie). J’avais mangé de l’ail le midi, j’ai donc passé au dépanneur acheter une gum ... la suite, le premier ingrédient de cette foutue gum est du Sorbitol, mon corps n’a pas apprécié, alors non seulement, j’avais mal partout (parce que je n’avais pas pris de médicament pour le dos) mais je me suis vidée de tout ce qui me restait dans l’estomac… Cette nuit, n’ayant plus aucune position pour le dos, je me suis levée, j’ai pris la médication pour les hernies et pour l’estomac et j’ai écrit le blog. Bon! j’ai pensé le retirer, mais dans le fond il fait réfléchir sur toute la chimie qui nous entoure (même dans l’alimentation) et qui nous permet de vivre ou de mourir. Dans le fond, je voulais savoir si j’étais guérie et prête à retourner travailler, il faut croire que non.
    Voilà

    RépondreSupprimer
  3. Un moment difficile celui de croire que l'on a vaincu un mal, une peine ou une peure lorsque les effets nous reviennent brutalement et décuplés.

    Il faut donc reprendre ce chemin que malgré nous ne voulons parcourir. La souffrance qui attend sa pitance chimique ne se calmera lorsqu'elle l'aura engloutie.

    Que la médication soit chimique ou naturelle, elle permet effectivement d'exister autrement que dans la souffrance.

    Je comprends toutefois ton envi de sortir de ce carcan qui te retient depuis maintenant trop longtemps.

    RépondreSupprimer
  4. Chère Célyne,

    Le retirer du Blog! Certes pas. Les souffrances physiques et psychologiques, presque ex aequo depuis quelques années, sont une réalité qu'on le veuille ou non. La médication peut être perçue soit comme une héroine ou la potion de la méchante sorcière d'un conte. Et ça dépend des jours! Moi, j'aime les contes qui finissent bien. Quant aux profits des pharmaciteuses, la terre est ronde. Moi aussi, depuis quelque temps je m'exerce à l'art de vieillir; un appel à la créativité et à la perception pour relever le défi. À petits pas.

    RépondreSupprimer
  5. Il y a des jours où je me dis : Yes! des pilules!

    Oui, on vit plus vieux aujourd'hui qu'il y a cent ans, mais c'est beaucoup plus une question d'avancées spectaculaires dans la prévention, la nutrition, la détection et les soins (y compris la médication), sans compter l'exercice, les sports, les syndicats qui se sont battus pour la semaine de 5 voire 4 jours, les familles qui ont réduit leur production de 10 enfants à 1 virgule quelque-chose, etc. Tout ça, et bien d'autres choses encore, y compris quelques pilules, fait que nous vivons plus vieux.

    Les pharmaceutiques, à peu près tout le monde est contre, sauf les actionnaires, bien sûr! Mais, à mon avis, elles n'ont pas tout faux. Ce qu'on leur reproche, c'est le lobbying et la pilule avant tout, alors que chaque malade mérite une attention particulière de la part d'un médecin bienviellant. Après tout, ce ne sont pas les pharmaceutiques qui écrivent et signent les prescriptions. Et les pilules, y'en a pas que des chimiques, y'a encore des éléments naturels à la source de beaucoup de médicaments.

    Moi, j'ai accepté de prendre des médicaments pour diverses raison au cours de mes cinquante premières années de vie et je crois que j'en prendrai encore d'ici la fin de mes jours. Sans me lancer dans l'excès et dans la prise de médicaments à l'aveuglette, je crois qu'il faut reconnaître les avancées dans le domaine et arrêter de penser que toute médication est mauvaise. J'ai vu des gens autour de moi guérir de cancers et d'autres maladies qui auraient été mortelles si cette chimie et cette médication n'avaient pas été là.

    Je comprends que l'on souhaite tous pouvoir vivre sans médication, mais pourquoi, si cela nous permet de guérir ou de réduire la souffrance? On est plus en 1900. Une tisane et un cataplasme à la moutarde ça fait du bien, mais ça ne guérit pas un cancer.

    Au risque de me répéter : Yes! des pilules! Quand c'est approprié, pourquoi s'en passer?

    RépondreSupprimer