![]() |
Paysage après la pluie de Jacques Muller |
Que reste-t-il de nous, de notre personne, après notre mort? Le souvenir que nous avons laissé aux personnes proches, nos déchets, nos avoirs, nos biens, pour certains, leurs mémoires, leurs écrits. Pour d'autres, rien! À moins d'avoir été célèbre, les souvenirs qu'on laisse sont éphémères.
Je repensais à une copine d'enfance qui vient de décéder (d'une drôle de maladie). Quel souvenir a-t-elle laissé à ses proches? Selon les gens présents au salon funéraire, elle n'a laissé que de la misère! Une fille disparue, probablement internée, des parents absents au salon, un conjoint absent aux funérailles, des frères mal à l'aise!
Quand je repense à plusieurs autres personnes que j'ai côtoyé qui sont décédées, il ne reste que ma mémoire pour me rappeler d'eux et lorsque ma mémoire s'effacera ces gens s'effaceront à leur tour.
Je savais que de parler de la mort serait difficile. On est bien mieux vivant mais imaginez deux secondes que PAF!?! plus rien. Un accident, un arrêt cardiaque! Que restera-t-il de vous? Vos effets personnels, vos livres, que vos proches distribueront. Vos biens qu'ils se sépareront entre eux. Et vos écrits, vos mémoires, qu'ils conserveront?
Je ne voulais surtout pas faire un texte négatif, je veux me (nous) sensibiliser au fait qu'il vaut mieux vivre que faire partir des souvenirs des gens. Et vivre en laissant que de belles choses autour de nous.
Quand j'ai lu ta réflexion, je me suis souvenue d'une amie de jeunesse morte dans un taxi à l'äge de 18 ans...Francis Kearns, c'était son nom. Elle disait qu'on vivait tant et aussi longtemps qu'il y avait quelqu'un qui se souvienne de nous.....C'était une parole très sage dans une personne aussi jeune! Peut-être que, quelque part, une partie d'elle savait que son temps serait court.....
RépondreSupprimerLa vie est un cadeau! On a une chance sur des milliards de venir au monde....Pas besoin d'attendre d'autres chances dans la vie! On a déjà eu notre tour ! Profitons-en !
Ouch! Je n'étais pas préparée pour réfléchir à ça......
RépondreSupprimerComme je suis d'accord avec toi chère Célyne,
RépondreSupprimerPas facile de parler de la mort. Mais parler de la mort fait du bien. On réalise que l'on est bien en vie. Ça donne un coup de fouet. Mais ça donne dont pas le goût de mourrir.
Que faire alors? Vivre à 100 milles à l'heure? Je regarde mon frère qui n'a pratiquement pas travaillé de sa vie. Il a toujours eu quelqu'un pour le faire vivre. Père, soeur, femmes au pluriel. Il a 58 ans et il fait son doctorat à l'université Laval. Et ça marche! Sa compagne actuelle a 30 ans et peut-être moins. Tout est parfait pour lui. Sa fierté ? Mais il est très fier de lui crois-moi!
Je crois qu'il y a du monde qui save mieux s'entourer que d'autres. Je ne suis pas jalouse car je ne suis pas comme lui. Mais je pourrais vivre autrement?
Tout ça pour en arriver à :"cossa done" se priver, tolérer, patienter pour mourrir à la fin.
J'aime lire ouf! Consolation de vivante. J'apprends. Je suis ambigüe entre avoir ou être. Mon frère n'a rien mais il est. Je suis et j'ai peu. Moins on en demande à la vie et mieux on se porte? Si j'avais plus, je serais libre. Si je n'avais pas essayé, je me sentirais mieux? Je suis devenue esclave de mes projets. Mes projets coûtent chers. Et je me bats actuellement pour gagner le privilège de vendre ma maison un jour; car classée ainsi, ma maison ne pourra plus être assurée par le prochain acheteur car on assure pas les maisons classées. Mais je lutte; je ne baisse pas les bras. Mais j'aimerais ne rien faire et gagner.
Je suis prise avec les conséquences de mes choix. Mais je ne vois pas pourquoi je devrais payer pour ça car rien ne nuit à personne là-dedans. Payer pour un crime mais pas payer pour des rêves qui devraient être naturels.
Vivre pour vivre. Il me reste cette solution. Prévoir, espérer, attendre... j'aime pas ça. Comme mon frère qui n'aime pas travailler.
Ceci est de la pure réflexion sans avenir, destinée à une mort certaine car je ne serai pas publiée et une fois mort, on ne sent rien. Il n'y a qu'un vivant pour se rappeler d'un mort. Encore qu'il ait de la mémoire.