Par pure coïncidence
je viens de terminer "Il faut qu'on parle de Kevin" de Lionel Shriver
et vendredi matin nous nous sommes tous levés en apprenant, par un des médias, une
nouvelle tuerie à Aurora tout près de Denver aux États-Unis... Je n'ai pas
besoin de reprendre les événements de cette tuerie, mais je peux vous dire que j'ai aussitôt pensé
aux parents de ce jeune homme de 24 ans.
Dans le
livre, Eva, la mère de Kevin, 16 ans, écrit à son mari, de qui elle est
séparée, dans le but de comprendre pourquoi leur fils a massacré tous ces gens?
De ces écrits, elle réalise que le profil des tueurs c'est avant tout un besoin
de paraître, de se faire connaître. Deux ans après le massacre fait par Kevin,
un journaliste l’interview dans sa cellule et lorsqu’il demande pourquoi il a
fait ça? Sa réponse est étonnante : « Ben voilà, c’est comme ça. Il
ne se passe jamais rien. On regarde la télé, on lit un livre, on va au boulot.
Ça vous arrange vous les journalistes! Vous avez besoin de nous! Vous feriez
quoi, sans moi? Vous filmeriez un documentaire sur le séchage de la peinture?
Ils font quoi, tous là… (en désignant la caméra) sinon me regarder? Si je n’y
étais pas ils auraient déjà zappé! »
Et
justement, dans une des entrevues qu'il y a eu sur la tuerie d'Aurora, un des journalistes
fait le même constat. "Les tueurs ont un immense besoin d'être la vedette,
parce qu'ils ont été "professionnels" dans leur "folie".
Il faudrait arrêter toute cette publicité qui donne aux tueurs toute l’importance
qu’ils attendent."
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